Aujourd’hui, je vous propose une revue de presse sur la critique de Mayhem. Je vais partir du site Metacritic qui permet de recenser un maximum de critiques effectuées par différents médias. Au final, l’album a récolté un score final de 83/100. Il s’agit ici de la meilleure note attribuée à un album solo de Lady Gaga.

Du côté du Royaume Uni, le magazine The Independent donne la note parfaite de 100/100:
« Mayhem » marque le retour de Lady Gaga à l’électropop débridée de The Fame (2008), après une décennie de choix musicaux plus sages. Dans Abracadabra, elle invoque l’esprit de la pop excentrique qui l’a rendue célèbre, avec des synthés et guitares qui lui redonnent toute son énergie. Les paroles sombres et provocantes s’entrelacent avec des rythmes hypnotiques, la réaffirmant en reine du shock-horror-bop.
L’album explore son propre « chaos personnel », comme elle l’a confié à Zane Lowe, et revient à un son qui lui est propre après des incursions dans le jazz avec Tony Bennett et la country-rock d’A Star Is Born. Le single Disease ouvre l’album avec une dynamique vocale impressionnante, oscillant entre séduction et danger. Garden of Eden invite à une fête décadente, tandis que Perfect Celebrity critique avec mordant l’obsession du public pour la célébrité, sur un fond de claviers eighties rappelant les Pet Shop Boys.
L’album puise largement dans le disco des années 70 et la pop synthétique des années 80. Killah s’inspire du Fame de Bowie, Zombieboy rappelle Love Is the Drug de Roxy Music, et Abracadabra évoque Mad World de Tears for Fears. Gaga mêle aussi des influences surprenantes, avec How Bad Do U Want Me qui fusionne Only You de Yazoo avec une narration inspirée de Taylor Swift. Mayhem prouve que Gaga peut toujours se réinventer tout en restant fidèle à son ADN musical.
Aux États Unis, le New York Times est un peu plus dans la mesure avec une note de 80/100:
Avec Mayhem, Lady Gaga revient à son essence : un mélange explosif de pop, de rock, d’électro et de disco, porté par une énergie brute et un sens du spectacle intact. Après plusieurs années à osciller entre jazz, cinéma et incursions plus sages en pop (Joanne, Chromatica), cet album marque un retour aux sonorités qui ont fait sa gloire, tout en les modernisant.
Dès les premiers morceaux, Gaga impose un son audacieux. Disease et Abracadabra évoquent le chaos électrisant de Bad Romance, tandis que Killah, en collaboration avec Gesaffelstein, flirte avec l’industriel et le funk façon Bowie et Prince. How Bad Do U Want Me puise dans la synthpop moderne avec une touche à la Taylor Swift, et Perfect Celebrity revisite l’obsession de Gaga pour la célébrité avec une ironie mordante. L’album jongle entre nostalgie et fraîcheur, recyclant ses propres codes sans tomber dans l’auto-parodie.
Si la première moitié de Mayhem est impeccable, la seconde peine légèrement à maintenir le même niveau d’intensité. Des titres comme LoveDrug ou The Beast manquent d’impact, et la présence de Die With a Smile (son duo avec Bruno Mars) paraît presque hors sujet. Néanmoins, même dans ses moments plus faibles, Gaga brille par sa voix puissante et son charisme indéniable.
Avec Mayhem, elle prouve qu’elle n’a rien perdu de sa capacité à captiver et à se réinventer, tout en restant fidèle à son ADN extravagant. Dans une pop actuelle plus feutrée et introspective, elle rappelle qu’elle est avant tout une performeuse hors pair, une véritable entertainer au sens classique du terme. Un retour en force, imparfait mais jubilatoire.
C’est enfin le Slant Magazine qui donne la plus basse (néanmoins très satisfaisante) de 60/100:
Mayhem, le septième album studio de Lady Gaga, promettait un retour à ses racines industrielles et dansantes, inspirées de The Fame Monster et Born This Way, avec des titres comme « Disease » qui portent cette influence. Cependant, l’album s’éloigne rapidement de cette direction, privilégiant un son synth-pop des années 80, ce qui peut décevoir certains fans. Des morceaux comme « Zombieboy » et « Killah » rendent hommage à des artistes comme David Bowie, mais manquent de la folie et de l’originalité attendues.
Des titres comme « Garden of Eden » et « Perfect Celebrity » jouent sur des thèmes déjà explorés dans sa carrière, mais paraissent moins percutants, avec une approche musicale qui manque d’inventivité. « How Bad Do U Want Me » se distingue par un son synth-pop plus réussi, tandis que « The Beast » et « Blade of Grass » tentent d’atteindre de grandes hauteurs mais échouent à captiver. En fin de compte, Mayhem n’est pas un mauvais album, mais il souffre de moments de répétition et d’une certaine monotonie, le rendant plus ennuyeux qu’inspirant.
